J’ai pensé pourquoi Tristane Banon est resté silencieuse pendant si longtemps. Voici quelques-unes de mes pensées.
Pour commencer, si l’on veut être juste, il est nécessaire d’essayer de voir les choses dues pointes de vue de cette jeune femme. En 2002, Tristane Banon était apparemment une jeune femme, très jolie, bien éduquée, raisonnablement riche et raisonnablement bien connectée et à ses débuts en tant que journaliste. Ce sont les choses qui lui ont donné à l’entrée à ce monde politique et social dont elle voulait de toute évidence beaucoup faire partie. Certainement, je serais prêt à parier de l’argent réel que c’était ses connexions et son apparence qui lui ont permis, un inconnu virtuel, d’organiser une série d’entretiens privés avec quelqu’un d’aussi important et puissant que DSK. Et je pense qu’elle a dit que, oui, elle a compris que son était important pour son acceptation dans la société et qu’un certain rôle qu’on attendait d’elle en tant que femme dans un monde d’hommes. Ce genre de chose.
Elle connaissait les règles dues jeu. Elle savait le jeu et, à l’époque, a accepté la nécessité de vivre selon les règles, et, si je lis correctement entre les lignes (un peu triste), ce semble avoir été fait sous la tutelle de sa mère. Oui, elle a tracé la ligne à se donner à DSK, mais elle semble avoir compris que, même si, elle voulait aller de l’avant dans cette société d’hommes puissants, il était essentiel de garder la bouche fermée et de flatte plutôt que d’attaquer.
Elle avait beaucoup de raisons pour rester silencieuse et même quand elle était dans l’émission de Thierry Ardisson (que je n’ai jamais vu) pour avoir l’air de désinvolture, voire joyeusement rejeter la tentative de DSK à la violer. Ce qu’elle a dit sur les affaires à Thierry Ardisson et ses regrets ont été très émouvant et cela semblait très sincère pour moi. Je pense qu’elle a été très honnête en disant qu’elle aussi avait des raisons politiques, des raisons familiales, et des raisons liées à sa vie personnelle.
Et, bien sûr, je pense qu’elle n’était tout simplement pas prête à prendre une balle pour l’équipe. Elle avait beaucoup à perdre en allant aux autorités et très peu à gagner. En fin de compte, c’est qu’elle n’était pas disposée à être le Mohamed Bouazizitr du féminisme français. Je ne peux pas dire que je le lui reproche. C’est facile d’être courageux aux pour les autres.
ADDENDA:
(C’est quelque chose sur la relation entre Tristane Banon et la classe politique que je disais à l’origine en anglais, dans un commentaire sur le site French Politics. J’ai senti qu’il était juste de le répéter, ce que j’ai dit ici en français).
Rien sur ce cas (de Tristane Banon et de DSK) ou les personnes qui s’y mêlent ou leurs réactions me semble normal. Je ne suis pas français et je ne comprends pas leur culture encore très bien donc peut-être ce que je vois comme bizarrerie est simplement une partie de leur culture, mais, même ainsi, je trouve les réactions de tous les participants totalement déroutantes.
Et pourtant, je suis en train d’obtenir le sentiment que la classe politique se voit comme une sorte de «aristocratie politique », dans lequel l’intrus immigré « Mansoureh-Riahi» et sa fille s’efforcent sont arrivistes qui ne semblent pas comprendre qu’ils sont dans un rôle subalterne aux membres établis de la classe (et surtout pour les hommes). Ils sont appelés à travailler dur, d’être sexuellement disponibles pour leurs supérieurs et de toujours connaître leur place.
(Ce qui pourrait aider à expliquer pourquoi je reçois ce sentiment de colère et de ressentiment qui semble rayonner à partir de Tristane Banon et sa mère).
Dans l’ensemble, je dois dit que les dirigeants de PS ont été une grosse déception pour moi. Ils semblent tous appartenir à la même race de ceux qui ne croient en rien sauf en eux-mêmes et qui trouvent que l’activité politique manque de gout et est bien en dessous de leur classe.