Michael Corleone explique ce qui doit être fait en Syrie.

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Arun Kapil est sceptique quant à mon conseil que Barack Obama devrait penser davantage comme Michel Corleone et moins comme Sonny, son aîné et emporté frère.  Il questionne aussi ma conclusion que Bachar doit nécessairement subir le même sort que Sollozzo. Je pense que le parallèle de Bachar et Sollozzo est en fait bon et cela explique ma conviction qu’Assad et de nombreux membres de sa famille doivent mourir (ou aller à The Hague pour le procès devant une cour internationale de justice) et les survivants seront contraints à l’exil en Russie, si jamais il y a un espoir pour une Syrie de devenir un pays normal au lieu d’un État mafieux.

Il y a un vieux proverbe anglais qui dit: «Celui qui tire son épée contre un prince doit jeter le fourreau loin ». Son corollaire pour les dirigeants absolus est probablement l’avertissement de Machiavel qu’un prince ne doit jamais faire à quiconque une petite blessure. C’est une vision du monde âpre mais celle qui décrit parfaitement la logique d’un État mafieux comme la Syrie.

C’est une logique que Michael Corleone saisit parfaitement. Nous voyons que c’est Michael et non Sonny qui est le vrai héritier de Don Vito Corleone dans le seul moment où il s’en rend compte car Sollozzo reconnaît et vit par que cette même logique meurtrière, il ne peut jamais être une vraie paix avec lui. Quand Michael déclare qu’il est impératif de tuer Sollozzo maintenant et dit-il: «vous ne pouvez pas attendre. Je n’aime pas ce que Sollozzo propose sur un accord. Il va tuer Pop. Il doit le faire. C’est une clé pour lui. Tu dois (tuer) Sollozzo, » c’est parce qu’il voit que peu importe ce que la trêve est convenue, peu importe cette entente ne soit conclue ou les assurances sont données, Sollozzo doit finir ce qu’il a commencé ou mourir en essayant.

Pourquoi? Parce que Michael réalise que Sollozzo est un homme qui sait ce que Michael comprend: Avec les deux Sollozzo et la famille Corleone croyant naturellement l’autre à fonctionner sur la base de la maxime de Machiavel, toute paix sera simple d’attendre le temps avant que l’ennemi est faible assez que la vengeance peut enfin être prise. Le cercle ne peut être brisé que par la destruction totale de l’ennemi. Tous deux savent que les Corleone doivent battre décisive alors qu’ils sont encore de loin les plus forts.

La logique est donc inéluctable; Michael Corleone explique le dilemme de la Syrie et témoigne parfaitement pourquoi je dis que les rebelles ne peuvent pas faire la paix tant que la famille Assad et leurs serviteurs sont vivants et gardent le contrôle de l’appareil militaire et de sécurité. La sagesse de Machiavel enseigne que, ayant commencé leur tentative de renverser le régime, les rebelles doivent soit détruire la famille Assad totalement ou en subir les conséquences terribles. 

Pour sa part, la famille Assad comprend que d’avoir une fois appliqué les Règles Hama, il ne peut y avoir de retour en arrière. Et pour nous, en Occident, il est le même si nous choisissons de tirer nos épées contre ce monstre pour empêcher un massacre d’innocents, il n’y aura pas de retour pour nous non plus. Nous devons être prêts à jeter nos fourreaux, également. Il serait insensé au-delà de la croyance de faire Assad une petite blessure.